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Format : 12,5 x 21,5 cm Nombre de pages : 112
Prix : 16 € Date de parution : 2007
ISBN : 9782718607405
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La Main d’oublies
Deux dessins originaux d’Ernest Pignon-Ernest, dont un frontispice |
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PRÉSENTATION
« Il y avait l’offrande d’une gaufrette enroulée, faite au fantôme d’une femme, qui trottait dans ma tête, et ce refrain d’amour à mourir de Léo Ferré : Une robe de cuir comme un oubli Qu’aurait du chien sans le faire exprès Et dedans comme un matin gris Une fille qui tangue et qui se tait Il est des moody blues qui jazzent longtemps dans la mémoire avant d’être compris. De même de certaines natures mortes, pas forcément maudites, que l’on dit coites ou austères. Chefs-d’œuvre à perpétuité sur les murs des musées. Pièges à conservateurs. Prétextes à romanciers. Quel lien entre l’art désarmant de Lubin Baugin et la viole de gambe de Jordi Savall ? Entre une peinture sur bois de chêne et le front dégarni du quadragénaire en jogging de L’Amour en douce ? Entre les phrases éperdues de Pascal Quignard et la musique ressuscitée de Sainte Colombe ? Entre la caméra immobile d’Alain Corneau et le réseau losangé de quelques longuettes gourmandes ? Entre La Gavotte du tendre, le Dessert de gaufrettes ou la voix off de Gérard Depardieu ? Aucun si ce n’est Tous les matins du monde, détonateur discret. Car il est des récits inventés plus vrais qu’un cartel du Louvre. Mensonges qui font merveille, même à retardement. On peut le vérifier en prenant une poignée de monde pour l’examiner de près, écrivait Franz Kafka. J’en veux pour preuve ces cris perdus, cris lancés à la nuit, cris de jadis et d’oublieux qui parfois nous reviennent en échos. » S. N.
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