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Format : 14 x 22 cm Nombre de pages : 160
Prix : 24 € Date de parution : 2005
ISBN : 9782718606767
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Picasso évidemment
Édition établie, annotée et commentée par Gérard Farasse
Frontispice : Pablo Picasso, Portrait de Francis Bacon, lithographie |
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PRÉSENTATION
« Nous publions les documents suivants : 1. Le manuscrit de Pablo Picasso (Époques bleue et rose), conservé dans les archives familiales, constitué d’un ensemble de 33 feuillets de format 21 x 27 cm dont deux recto verso, rédigés du 12 août au 21 septembre 1960, jour de l’envoi du texte à Henry-Louis Mermod. 2. La correspondance entre Francis Ponge et Henry-Louis Mermod y afférente (quinze lettres ou billets) comprenant en particulier la lettre sur Picasso de ce dernier, point de départ du travail de Ponge. 3. La transcription de l’intervention orale de Francis Ponge sur Picasso faite à la demande de Robert Valette pour l’O.R.T.F. (13 février 1967), à l’occasion de l’“Hommage à Picasso” (Grand Palais, Petit Palais, Bibliothèque nationale, fin 1966-début 1967). Francis Ponge commente Femme en pleurs, Paris, 26 octobre 1937, Huile sur toile, 60 x 49 cm, Londres, Tate Gallery. On dira que ce curieux petit livre, fait de bric et de broc – une improvisation orale, un échange de lettres, un manuscrit –, n’est pas une œuvre. Assurément. Il en dévoile plutôt les dessous. Il nous est loisible, ainsi, d’assister à la naissance de “Dessins de Pablo Picasso”, de suivre ses variations de tempo, de le voir trouver son équilibre et se fixer, ou encore d’observer comment, rencontrant d’autres écrits – la lettre de Henry-Louis Mermod, les colonnes du Littré recopiées par Armande Ponge, tel texte d’Apollinaire –, Francis Ponge les assimile en les transformant. Grâce à la correspondance, il est possible aussi d’estimer quel a été le rôle de l’éditeur, comment s’est opérée la commande et même, en l’occurrence, la rétribution du travail, toutes choses souvent peu connues. Et puis, s’il est encore besoin d’arguments, Ponge ne nous a-t-il pas montré l’exemple en rendant problématique la notion d’œuvre, pourtant si assurée durant des siècles, lui préférant celle de mise en œuvre ? Ne nous a-t-il jamais présenté autre chose, depuis La Rage de l’expression, que l’écrivain en travail ? Le nom de Picasso permet de réunir tous ces textes, Picasso évidemment. On attendrait plutôt celui de Braque, tant les affinités entre les deux œuvres sont flagrantes. Celles qui rapprochent Picasso et Ponge, plus formelles, sont aussi plus secrètes. Ce petit livre permettra pourtant à chacun, on l’espère, de se rendre à leur évidence. » Gérard Farasse
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