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Format : 21 x 23 cm
Nombre de pages : 184
Prix : 16 €
Date de parution : 2001
ISBN : 9782718605487
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Archèmes
11 dessins à l’encre de Chine de Pierre Alechinsky, dont un frontispice |
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PRÉSENTATION
« Quelquefois les mots se frayent un chemin vers les images plastiques, fascinés par le tourbillon qu’elles engendrent, leur matière irremplaçable. Beaucoup de poèmes d’Archèmes sont nés de collaborations avec les artistes : Seund Ja Rhee, Walter Libuda, Alechinsky, Patrice Hugues, Jean Cortot... Qu’ils soient loués pour leurs images, ils permirent, derrière les mots, littéralement de toucher la matière.
Dans cette recherche, deux pulsions s’affrontent. L’une sémiographique, austère, cherchant à découper, arpenter, faire voir. L’autre, libertaire, jouissive, errante, dont le groupe Cobra fut pour l’auteur (longtemps écrivain d’art) un modèle et un mythe. De ces rameaux épars naquit cette poésie où se mêlent art, repères, flèches et artifices, où insoumission et ordre visual se complètent, avancent à l’amble, cette poésie cherchant à en finir avec nos vieilles séparations mentales : le visible/le lisible, le poème/le commentaire, le senti/l’intelligible...
Deux textes longs, un sur Alechinsky, l’autre sur Dotremont – l’un jongleur de mots, l’autre magicien d’images –, scandent ce recueil, proposent une activité intense de déplacement dans le langage, usant de chemins multiples, de relances jusqu’à plus soif. Le reste est affaire de poèmes courts : au hasard des motifs, des rencontres, se mêlent trouvailles de termes et boutures de pensées.
Il y eut des rencontres avec des artistes ici et là-bas, à Paris et ailleurs, dans un autre espace, ou territoire. L’espace occupe beaucoup de place dans ce recueil. Dans la douceur orientale (Seund Ja Rhee), ou le froid du pôle (Dotremont), les espaces verts (Alechinsky : Central Park à New York), le texte s’aventure, glisse et rebondit. Pour la partie intitulée “Palimpseste”, c’est la ville de Berlin, son espace réunifié et pourtant éclaté, archéologique, mais toujours en reconstruction critique, qui sert à articuler quelques propositions entre la pensée, le déchirement et le cri.
Poésie de mots, certes, mais aux limites du visible, et même du dicible, culminant dans une interrogation sur la disparition, le virtuel et le silence. »
M. S.
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