PRÉSENTATION
« Lire avec Nietzsche les “grands philosophes”, c’est assister à un spectacle comique, à une “scène primitive” où les moindres méprises, les moindres faux-pas de ceux qui se donnent pour des maîtres à penser se trouvent remarqués avec une vigilance impitoyable. C’est dénoncer les enfantillages des vieux philosophes, les dépouiller de leur sérieux et de leur sénilité et faire rire à leur dépens.
Avec Nietzsche la philosophie entre dans le domaine de la comédie et il apparaît que le talent le plus propre – et aussi le plus dissimulé – du génie philosophique est un talent comique. Le philosophe est un comédien qui cache derrière le masque du spéculatif la fonction pharmaceutique de la philosophie, sa volonté la plus persistante : rendre tolérable l’intolérable. Volonté cathartique qui répète à sa manière le vouloir de la tragédie. Volonté déniée par les philosophes dont le fantasme le plus tenace a toujours été celui de l’autonomie, de l’indépendance à l’égard des forces pulsionnelles, dionysiaques. »
S. K.
SOMMAIRE
Avant-propos
LE COMPLOT CONTRE LA PHILOSOPHIE
LE MASQUE DE LA SÉRÉNITÉ
LE MAUVAIS ŒIL
LES PRÉSUPPOSÉS DE LA LOGIQUE
LA COMÉDIE DU STOÏCISME
FIGURES DU SAUVEUR
DESCARTES PIÉGÉ
Annexe : BAUBÔ, PERVERSION THÉOLOGIQUE ET FÉTICHISME
TARTUFERIES DES PHILOSOPHES
KANT OU LE MÉDECIN MALGRÉ LUI
Appendice
Le/les "concepts" de culture dans les Intempestives
ou La double dissimulation